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Inventé par le célèbre Slalom Jérémie Menerlâche, le Biglotron (dont les vrais-faux plans sont au coeur de l'Opération Tupeutla) est sans nul doute la découverte la plus scandaleusement oubliée par les autorités scientifiques, militaires et religieuses de notre époque. Puisse cette page contribuer à la notoriété méritée d'une des plus audacieuses inventions qui ait germé de l'esprit humain !

Dernier-né de la technique expérimentale d'expression scientifique d'avant-garde, le Biglotron est un extraordinaire appareil de synthèse dont la conception révolutionnaire bouleverse de fond en comble toutes les lois communément admises, tant dans le domaine de la physique thermonucléaire que dans celui de la gynécologie dans l'espace.
    Entièrement réalisé en matière agnostique, autrement dit, pour éclairer le profane, en roubélure de plastronium salygovalent, il se présente sous la forme néo-classique d'un tripottsolipède rectangle, c'est-à-dire d'un ictère octopolygonal à incidence ipso-facto-verso-rectométrique.
    Tel qu'il est, le Biglotron se compose, ou plus exactement se décompose en trois circuits principaux dont deux secondaires et un complémentaire et dont voici, par ordre d'entrée en action, le processus fonctionnel de sa posologie fondamentale :
    Tout d'abord, dans le premier circuit, on distingue le Clebstroïde qui, isolé du P.X. de l'intrmudon par une armature en fignabulose ignifuge, agit, par capillarité médullaire, sur le fiduseur de télédéconométrie différée, lequel, en vertu du phénomène d'osmose ondulatoire érigé en principe par le célèbre physicien Jean-Marie Meszke-Lavoulvoule, catalyse en quelque sorte, le Schpoutzmühl de dérivation qui, par voie de conséquence, se trouve entraîné par le brigmuch michazérospiroïdal en direction de la zone d'influence de la boustife de relevailles dont le tuyau d'argougnaphonie spéculaire libère un certain volume de Laplaxmol, lequel, comme chacun le sait, n'est autre qu'un combiné de smimuphre à l'état pur et de trouduchium filtrant sulsiforé.
    Dans le deuxième circuit, le même mouvement s'opère, mais en sens inverse ; il est donc inutile d'en parler, même à voix basse, d'autant que c'est dans son troisième circuit que se trouvent étroitement conjugués les éléments majeurs de vérité parmi lesquels le schptzmocl rotatif à crémaillère alternative dont le rôle de générateur permanent d'énergie est prépondérant puisque par le simple truchement de son induit de giclée, il polypophéripotéise littéralement le filtre à moléculbutant, lequel, en dernière analyse, détermine l'angle orbiculaire et synochoïdal du foutaisiogognomètre à spirale introputréfactionnelle.
    C'est à ce moment que se déclenche - sauf les dimanches et jours de fêtes - le bobinaromètre de diversion qui, par le seul jeu de ses trois Pétassapiflon et de ses deux Poufiassatarif active l'alimentation pruritaire de l'eczématofil de rupture, ce qui permet d'assurer la selfsaturation plurilatérale de l'hufnuf à tête chercheuse et d'empêcher, par ailleurs, la formation de cristaux de niortiflore de barzanoufle sur les parois tubulaires des pepsoïdaux caltinomalfoireux, c'est-à-dire de neutraliser le calcifrage, le redoutable calcifrage, toujours à craindre à cette période par suite du passage du flagdazmühl dans le calcif du propentaire de nartification.
    Parallélement enfin, le flugdug - le flugdug métranoclapsoïdique, naturellement - autrement ça n'aurait aucun sens - le flugdug donc, prenant appui sur la muffée d'allergie du connecteur à rustine de distorsion hémorroïdo-statique, canalise, d'une part, l'afflux des particules hypodméfessaloïdes et de l'autre, le reflux indexé des molécules hypersonfrocoïdaux, d'où élimination positive de toute interférence parasitaire puisque l'ensemble de la vélomation des circuits est, en dernier ressort, simultanément contrôlé par l"amplificateur de roupane et par l'utilisation rationnelle, dans la bélure paphamotrice de la force extra-phalzaroïdique, laquelle comme nul ne l'ignore, est proportionnelle au carré des ondes talerdinconcentriques.
    Tel est, dans ses lignes essentielles, le Biglotron, que les plus hautes autorités internationales s'accordent à reconnaître comme la plus étonnate découverte de notre temps et qui, dans un avenir d'autant plus proche qu'il sera moins éloigné, est appelé non seulement à servir à tout, ce qui est la moindre des choses, mais encore et surtout à n'importe quoi, y compris tout ce qui en découle, sans préjudice du reste et de tout ce qui s'ensuit.

(tiré de Essais, maximes et conférences, Cherche Midi éditeur, p.175-177)