CHAPITRE
III
ICONOGRAPHIE
DU PROCHE-ORIENT ANCIEN
Le but de ce chapitre
est d'évoquer les principales découvertes
archéologiques pouvant aider à l'identification des
chérubins. Nous devrons donc établir une sorte de
catalogue des êtres hybrides susceptibles d'être
assimilés ou rapprochés des chérubins bibliques.
Il ne s'agit pas encore de trancher en faveur de l'un ou de l'autre de
ces
êtres.
Sans étudier
encore les textes bibliques, nous devons toutefois relever les
éléments les plus évidents quant à la
description des chérubins bibliques. Nous pouvons donc dire de
manière certaine qu'il s'agit de créatures hybrides,
pouvant avoir des ailes ou plusieurs faces, parfois en rapport avec de
la végétation sacrée ou un trône. Les textes
bibliques ne précisent pas le nombre de leurs pieds (ou pattes).
Nous devrons donc examiner
à la fois les bipèdes et les quadrupèdes.
Une nouvelle fois, nous
ne pourrons pas être exhaustif. Notre objectif est toutefois de
fournir un échantillon représentatif des
découvertes archéologiques répondant à une
ou plusieurs des caractéristiques sus-mentionnées. Nous
examinerons donc d'abord les quadrupèdes hybrides, puis les
bipèdes hybrides, en prenant soin de noter leur environnement
(végétation sacrée ou trône) et leur forme
(plusieurs faces).
1.
Quadrupèdes hybrides
Comme nous l'avons
déjà mentionné, c'est aux colosses ailés
mésopotamiens gardiens des palais et des sanctuaires que les
chérubins ont été premièrement
assimilés, et tout d'abord aux grands taureaux ailés
à tête humaine, très courants en
Mésopotamie, tels que ceux qui gardaient
l'entrée du palais d'Assurnasirpal à Nimrud
(cf. James B. PRITCHARD, Ancient Near
East in Pictures (ANEP),
n° 647). Toutefois, un regard sur l'art en Palestine et en
Syrie montre que de telles créatures y étaient
pratiquement inexistants. Comme le mentionne W. Albright, dans cette
région, c'est le sphinx ailé qui prévalait
nettement.
Le sphinx est un lion
à tête humaine qui peut être ailé
ou non. De Vaux nous apprend que le sphinx ailé fit son
apparition dès le IIIe millénaire av.
J-C dans la glyptique en Mésopotamie et dans la statuaire en
Egypte, qui est sa vraie région d'origine. C'est dès la
IVe dynastie (milieu du IIIe millénaire av. J-C) que le sphinx
fut pourvu d'ailes, tout d'abord restant collées sur le corps.
Puis à partir d'environ 1800 av. J-C, en Syrie, ses ailes se
sont déployées.
Dans la seconde
moitié du IIe millénaire, le type du sphinx se
diversifie, les représentations deviennent très
fréquentes. Il semble que la Syrie ait été le
foyer innovateur à partir duquel l'influence s'est faite sentir
en Egypte, puis rayonna à Chypre, en
Crète, chez les Mitanniens, les Hittites, régions
dans lesquelles le motif s'est perpétué au
Ier millénaire (cf. ANEP
n° 646, 648, 666). Mentionnons encore le quadrupède
ailé à tête humaine signalé par L.H.
Vincent, gravé sur le roc à l'entrée des cavernes
royales à Jérusalem. Datée du XIe-Xe siècle
av. J-C, cette gravure serait contemporaine du temple de Salomon (cf.
de VAUX in Mélanges de l'Université
Saint-Joseph, 37, pl.II.2b). Enfin, dans un
article récent, Elie Borowski pense pouvoir reconnaître,
dans un ivoire estimé du IXe - VIIIe siècle av. J-C, une
créature composée d'une tête humaine, d'ailes
d'aigle et d'un corps divisé en deux, l'avant d'un lion et
l'arrière d'un boeuf, ceci malgré les parties
manquantes.
Dans l'art oriental, la
signification du sphinx est complexe. Mais
les valeurs fondamentales semblent assurées pour R.
de Vaux. Ainsi, le sphinx, après le lion, a été
à partir de la IIIe dynastie en Egypte associé au Pharaon
dont il symbolisait la force et la vaillance.
De plus, un autre aspect ancien est à noter : bien
que redoutables, des lions furent domestiqués pour
les Pharaons, de ce fait le rôle de gardien fut attribué
aux lions, puis aux sphinx, généralement par paires. De
Vaux cite plusieurs exemples : des sphinx se trouvaient devant la
façade du temple funéraire de Chéphren à
Gizeh ; d'autres, au Moyen Empire, devant la porte du palais de
Senousrit Ier ; d'autres enfin, au Nouvel Empire, bordaient les
allées qui conduisaient aux temples, coutume qui
se perpétua jusqu'à la période
ptolémaïque. En dehors d'Egypte, des sphinx étaient
placés à l'entrée du temple de Baal à
Râs Shamra. Et à la même époque, chez les
Hittites deux sphinx non-ailés gardaient la porte
monumentale d'Alaça Hüyük, et deux paires
de sphinx gardaient les portes de l'enceinte de Boghazkeuï (cf. ANEP
n° 666). Plus tard, au IXe siècle, la porte du palais de
Tell Halaf était encadrée par deux sphinx aux ailes
repliées, et au VIIIe siècle un sphinx se trouvait
à l'entrée du palais
de Sendjirli (cf. ANEP n°
648).
Deux thèmes
associés aux sphinx, que l'on trouve dans le Proche-Orient
sémitique, sont d'un intérêt particulier pour notre
étude : les sphinx gardiens de l'arbre sacré et les
sphinx assesseurs du trône.
Le motif de l'arbre
sacré avec ses gardiens était répandu dès
le IVe millénaire. Les sphinx n'étaient pas les seuls
gardiens des arbres sacrés. On y trouvait toute sorte d'animaux
fantastiques, ou des figures humaines. De Vaux suggère
même que les sphinx ont emprunté cette fonction aux
griffons (lions ailés à tête d'oiseau).
Othmar Keel estime que
dans les temps anciens, on trouvait le motif de l'arbre sacré,
flanqué de chèvres ou de boeufs. Mais qu'à partir
du IIe, ou plutôt du Ier millénaire, les sphinx (que Keel
assimile aux chérubins) commencèrent à prendre
leur place. Ainsi, sur un ivoire de Nimrud, les deux variantes
apparaissent ensemble (cf. O. KEEL, Die Welt des
altorientalischen Bildsymbolik, p.124). Notons
toutefois que dès le début du IIe millénaire, sur
la peinture dite de l'Investiture qui ornait la cour 106 du palais de
Mari, des sphinx et d'autres êtres hybrides apparaissaient comme
gardiens d'arbres sacrés.
Chacune des deux
parties symétriques de cette fresque contient principalement une
déesse qui tient un vase d'où jaillissent quatre flots,
deux arbres, l'un stylisé, l'autre représenté de
façon réaliste et trois animaux hybrides gardiens : un
sphinx ailé, un griffon et un taureau à bosse, sans doute
androcéphale. André Parrot souligne la parenté de
cette
peinture avec le récit d'Eden, les quatre flots rappellent
les quatre bras du fleuve, les deux arbres peuvent évoquer
l'arbre de la vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal et
Parrot associe les animaux hybrides aux chérubins.
De Vaux cite plusieurs
exemples de sphinx ailés devant un arbre sacré, en
Palestine, à Chypre, en Egypte, en Syrie Nous ne mentionnerons
qu'un ivoire de Samarie représentant un sphinx égyptisant
devant une palmette (cf. de
VAUX, pl.III.2), et un autre de Nimrud, un peu plus récent,
où deux sphinx de style syrien, à ailes
semi-déployées, se trouvent de part et d'autre d'une
palmette (cf. de VAUX, pl.II.3).
Le motif du trône
flanqué de sphinx se retrouve dès la XVIIIe dynastie
égyptienne (1590-1310 av. J-C) Les sphinx y remplaçaient
les lions qui apparaissaient sur les trônes des Pharaons depuis
la IVe dynastie. De Vaux cite une scène qui ornait plusieurs
trônes de Pharaons (Thutmès IV, Aménophis III) ou
des tombes privées (de Kha'emhet, Onen, Amenemhet-Surer). Il
s'agit d'un sphinx qui piétine les ennemis du
Pharaon ou du défunt. Le fait qu'une sphinge remplace
le sphinx sur le trône de la reine Tiy, épouse
d'Aménophis III, confirme que le sphinx ne jouait pas le
rôle de gardien ou de support du trône, mais était
simplement une représentation du souverain.
C'est en fait à
la fin du IIe millénaire, en Palestine, que la
représentation d'un dieu ou d'un mortel sur un trône
flanqué ou supporté par deux sphinx ailés
apparaît pour la première fois. Ainsi, une plaque d'ivoire
de Megiddo (cf. ANEP n°
332), datée entre 1350 et 1150, représente une
célébration de victoire d'un roi cananéen, assis
sur un trône accosté de sphinx ailés. Le sarcophage
d'Ahiram, à Byblos (cf. ANEP
n° 458), montre sur l'un de ses longs côtés une
procession s'avançant vers le roi défunt, assis sur un
trône supporté par des sphinx. Initialement daté
par les excavateurs du XIIIe siècle, il est aujourd'hui
daté plutôt du Xe siècle. Toujours en
Syrie-Palestine , les monuments gréco-romains sont plus
nombreux. En dehors de la Syrie- Palestine, les sphinx assesseurs de
trônes se retrouvent là où l'influence
phénicienne s'est faite resentir, à Chypre, en Sicile,
à Carthage.
La
représentation des sphinx assesseurs de trône est donc
d'origine cananéenne, apparu pour la première fois en
Palestine et répandu dans les pays ayant subi l'influence
phénicienne, alors que rien n'y est exactement comparable en
Egypte.
Avant de passer aux
bipèdes, examinons les quadrupèdes à plusieurs
faces. Ils sont peu nombreux. Mentionnons
toutefois la créature composite constituée
d'un lion ailé avec un tête humaine ajoutée,
trouvée à Carchemish, datant du IXe siècle
(cf. ANEP n°
644). De plus, le dieu-soleil égyptien était
représenté pendant le Nouvel Empire (1554-1092 av. J-C)
soit sous la forme d'un homme avec quatre
têtes de bélier, soit sous celle d'un bélier
à quatre têtes (cf. O. KEEL, Jahwe-Visionen
und Siegelkunst, p.223). Mais aucun de ces
êtres ne peut être comparé aux chérubins
à quatre faces différentes d'Ezéchiel.
2.
Bipèdes hybrides
Mentionnons tout
d'abord la thèse de L.H. Vincent. Selon lui, le karibu,
génie intercesseur entre les hommes et
les dieux, fut d'abord représenté sous le simple aspect
humain. Seul son attitude le différenciait
des simples mortels : il leur tenait la main en signe d'intercession
auprès du dieu sur son trône (cf. ANEP
n° 697). Pour L.H. Vincent, parallèlement à la
disparition des grands dieux anthropomorphes à la fin de la Ire
dynastie babylonienne, les génies intercesseurs ne furent plus
représentés par la seule forme humaine. Des ailes leur
furent ajoutés, en attendant les combinaisons fantastiques
évoquée ci-dessus lorsque nous parlions des
quadrupèdes hybrides. Mais Freedman et O'Connor rejettent cette
hypothèse qui, selon eux, repose sur de "naïves
présuppositions évolutionnistes".
Sans vouloir identifier
le chérubin, ni même le karibu,
à une forme particulière d'être anthropomorphe,
relevons toutefois ceux qui auraient pu influencer, inspirer, ou
refléter l'apparence
des chérubins bibliques.
Il y a tout d'abord ces
groupes de déesses qui se faisaient face, ombrageant de leurs
ailes des symboles divins que
l'on trouvait sur les parois d'un naos égyptiens (cf.
L.H. VINCENT, "Les chérubins bibliques", p.487). Nous
verrons plus en détail lorsque nous examinerons les
textes bibliques, l'analogie qui peut être faite avec
les chérubins de l'arche, qui se faisaient face et
couvraient l'arche de leurs ailes. Ce motif, comme le mentionne Othmar
Keel, est fréquent au temps de Salomon, et dût apparaitre
à la fin du IIe millénaire. On le retrouve en Syrie du
nord, sur de nombreux ivoires d'Arslam Tasch, où des
génies ailés protègent un arbre sacré ou le
symbole d'une divinité (cf. KEEL, Jahwe-Visionen...,
p.22). Il apparaît aussi sur une plaque en ivoire de Samarie
où les génies protègent de leurs ailes le symbole
d'Osiris (cf. LANDSBEGRER, p.242), et même chez les Hittites
où des déesses ailées protègent un
personnage de marque (cf. VINCENT, p.488).
En plus de ce motif,
d'autres êtres anthropomorphes hybrides ornaient les monuments
assyriens et néo-babyloniens. Ainsi par exemple trouve-t-on une
paire de monstres au corps humain, avec deux ailes partant du dos et
une tête d'oiseau, à Carchemish et datés du IXe
siècle (cf. ANEP,
n° 645). Plusieurs créatures anthropomorphes ailées
ont aussi été retrouvées à Ninive,
Khorsabad ou Nimrud, par exemple une figure humaine
à tête d'aigle ( cf. ANEP,
n° 617) ou un homme barbu ailé (cf. ANEP,
n° 614) de la période d'Assurnasirpal (883-859).
On remarque que ces
êtres sont souvent associés au thème de l'arbre
sacré. Par exemple, les deux gravures de Nimrud
sus-mentionnées. Le génie à tête d'aigle
tient dans sa main droite un cône et dans sa main gauche un seau,
deux emblèmes fréquemment associés à
l'arbre sacré. Quant au génie humain ailé,
il tient dans sa main droite une branche de végétation.
Mais plus explicite encore est une autre gravure provenant de Nimrud,
de la même époque que les précédentes, qui
représente un arbre stylisé, autour duquel se trouvent
deux femmes ailées (cf. ANEP,
n° 656).
Un autre thème
qui nous intéresse dans notre étude est celui des
êtres à plusieurs faces. Othmar Keel mentionne quelques
sceaux cylindriques akkadiens, datés entre 2350 et 2150 av. J-C
qui représentent des messagers à deux visages devant les
dieux Enki, Ea et Isimu (cf. KEEL, Jahwe-Visionen...,
p.219), sans doute les témoignages les plus anciens
d'êtres multifaces. On continuera à trouver des
êtres anthropomorphes à plusieurs têtes, parfois
non-humaines, comme par exemple sur une gravure en provenance de Tell
Halaf (IXe siècle) où un être humain ailé
possède deux têtes de lion (cf. LANDSBERGER, p.242).
Le prophète
Ezéchiel parle toutefois de quatre faces pour les
chérubins de sa vision. Nous avons déjà
évoqué la représentation possible du dieu-soleil
égyptien sous la forme d'un homme avec quatre têtes de
bélier. Mais plus intéressantes encore sont les deux
petites statuettes de bronze estimées de l'époque du
règne d'Hammurabi (1792-1750 av. J-C), découvertes
à Istsali. L'une d'elles représente un dieu marchant (cf.
KEEL, Jahwe-Visionen...,
p225), et l'autre une déesse assise sur un trône (cf.
KEEL, Jahwe-Visionen...,
p.229), tout deux avec quatre visages humains identiques. L'impression
que donne ces figurines est celle d'être capable de tout voir,
comme le souligne Moshe Greenberg.
Le dernier thème
qui nous intéresse est celui des êtres hybrides
associés à un trône. Il était bien
développé pour les quadrupèdes
hybrides, comme nous l'avons vu précédemment.
En ce qui concerne les bipèdes, nous devons aborder
le thème de manière plus indirecte. Othmar
Keel mentionne des êtres à stature humaine "porteurs
du ciel", et particulièrement ceux qui ont deux visages. Des
êtres anthropomorphes à deux faces, sans doute de lions
comme celui évoqué précédemment, mais sans
ailes, apparaissent sur un ivoire de Megiddo datant du XIVe
siècle av. J-C (cf. KEEL, Jahwe-Visionen...,
p.232). Ils y ont un rôle de porteurs du ciel, qui peut rappeler
celui des chérubins d'Ezéchiel, au-dessus desquels se
trouvait "une étendue céleste", surmontée d'un
trône (Cf. Ez 1:22,26).
Au terme de cet
aperçu des découvertes archéologiques, nous nous
trouvons confronté à une grande diversité, tant
pour les quadrupèdes que les bipèdes. Le thème de
l'arbre sacré se retrouve, assez courament, dans ces deux
catégories. Les deux autres thèmes sont présents
dans les deux catégories, mais de manière plus
inégale. C'est aux quadrupèdes hybrides qu'un trône
est plus facilement associé, alors que les êtres à
plusieurs faces sont surtout de stature humaine.
Ces quelques remarques
montrent bien, même si nous n'avons pas encore examiné en
détail les textes bibliques, que plusieurs types d'êtres
hybrides peuvent, en un ou plusieurs de leurs attributs, être
rapprochés des chérubins bibliques. Sans doute certains
en sont-ils plus proches que d'autres, mais il semble bien arbitraire
d'identifier exclusivement le chérubin biblique à l'un ou
l'autre de ces êtres hybrides. Nous partageons donc l'avis de
Freedman et O'Connor sur ce point.
3.
Rapports entre la littérature et l'iconographie
Il nous semble
difficile d'établir un rapport clair entre les textes
évoqués dans notre précédent chapitre et
l'iconographie découverte par les archéologues.
Il paraît
toutefois clair que les textes qui contiennent karîbu ou
kurîbu désignent des images cultuelles,
en particulier des statues aux portes d'un sanctuaire. Par
recoupement avec les découvertes iconographiques
de la même période, on peut penser aux taureaux
ou aux lions ailés à tête humaine, mais
aussi aux génies humains ailés, avec une tête
humaine ou animale.
A notre connaissance,
le type le plus répandu en Palestine à partir du XIIIe
siècle av. J-C, celui du sphinx, n'est pas désigné
par un terme parent du kâribu
akkadien.
Quant à
l'identification de L.H. Vincent du kâribu
avec les dieux mineurs anthropomorphes, intermédiaires entre les
hommes et les dieux supérieurs, nous avons vu qu'elle
était discutable.
A notre avis, les
conclusions que nous pouvons tirer du rapport entre la
littérature et l'iconographie sont les suivantes : il y a un
lien assez net avec le domaine cultuel, en particulier dans la
statuaire et la glyptique. De plus, l'iconographie foisonnante du
Proche-Orient ancien a pu fournir une source inépuisable
d'inspiration pour l'apparence des chérubins bibliques. Cela
permet de
supposer que le chérubin biblique n'est pas un emprunt
strict d'un être mythologique précis, mais plutôt
le résultat d'une libre inspiration à partir
de plusieurs de ces êtres. Nous verrons si cette hypothèse
se trouve confirmée par l'étude des textes
bibliques.
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